Quelles sont les caractéristiques qui font d’un parent un bon parent? Certaines sont largement évidentes : amour, respect, patience, attention, proximité, compréhension. En revanche, sur d’autres caractéristiques s’ouvre un âpre débat sur de multiples niveaux : social, économique, juridique, pédagogique, éthique, religieux. Pour être une bonne mère ou un bon père faut-il être marié? Et l’être de manière stable? Faut-il être hétérosexuel? Ou faut-il être une femme ou un homme né dans un corps féminin (pour les femmes) ou masculin (pour les hommes) et n’avoir jamais remis en question (au moins publiquement) la relation culturellement approuvée entre genre et sexe dans le parcours de construction de son identité? Dans d’autres termes, la capacité parentale est-elle une fonction directe et croissante d’un état civil déterminé, d’un corps sexué ou d’une orientation sexuelle particulière? Ces questions constituent le point de départ de la réflexion des différents auteures et auteurs qui ont donné vie à ce volume, lequel peut par ailleurs être vu sous l’angle d’une confrontation entre culture associative et culture universitaire. Ce recueil d’essais stimulant et évocateur – enrichi d’une préface de Remi Lenoir – décrit, à partir d’une approche comparative entre la France et l’Italie, certaines dimensions des rapports entre les générations, notamment la monoparentalité, l’homoparentalité et la transparentalité, dues à la multiplication des échanges et à l’amalgame entre l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
Ruspini, E. (2010). Introduction. Maternité et paternité pluriels. In E. Ruspini (a cura di), Monoparentalité, homoparentalité, transparentalité en France et en Italie. Tendances, défis et nouvelles exigences (pp. 15-29). Paris : L’Harmattan.
Introduction. Maternité et paternité pluriels
RUSPINI, ELISABETTA
2010
Abstract
Quelles sont les caractéristiques qui font d’un parent un bon parent? Certaines sont largement évidentes : amour, respect, patience, attention, proximité, compréhension. En revanche, sur d’autres caractéristiques s’ouvre un âpre débat sur de multiples niveaux : social, économique, juridique, pédagogique, éthique, religieux. Pour être une bonne mère ou un bon père faut-il être marié? Et l’être de manière stable? Faut-il être hétérosexuel? Ou faut-il être une femme ou un homme né dans un corps féminin (pour les femmes) ou masculin (pour les hommes) et n’avoir jamais remis en question (au moins publiquement) la relation culturellement approuvée entre genre et sexe dans le parcours de construction de son identité? Dans d’autres termes, la capacité parentale est-elle une fonction directe et croissante d’un état civil déterminé, d’un corps sexué ou d’une orientation sexuelle particulière? Ces questions constituent le point de départ de la réflexion des différents auteures et auteurs qui ont donné vie à ce volume, lequel peut par ailleurs être vu sous l’angle d’une confrontation entre culture associative et culture universitaire. Ce recueil d’essais stimulant et évocateur – enrichi d’une préface de Remi Lenoir – décrit, à partir d’une approche comparative entre la France et l’Italie, certaines dimensions des rapports entre les générations, notamment la monoparentalité, l’homoparentalité et la transparentalité, dues à la multiplication des échanges et à l’amalgame entre l’identité de genre et l’orientation sexuelle.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.